• Les sifflets d'Eimaïshen....

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    Le matin du Lundi de Pâques, en marchant dans les rues du vieux Luxembourg près du Palais Grand Ducal, vous serez surpris d'entendre le chant de rossignols et de coucous.

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    C'est Émaishen, diminutif d'Emmaüs mais aussi synonyme au Luxembourg du marché des "Peckvillercher", fête des sifflets de terre cuite.

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    Depuis l'aube, des fabriquants de sifflets de céramique venus de toute l'Europe ont installé leurs étalages pour vendre les Peckvillercher aux enfants. Même la famille grand ducale venait dans les années 1970 acheter ses sifflets à la fin de la matinée.

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    les 4 petits Princes en 1970 au marché

     

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    Un peu d'Histoire.....

    Le Lundi de Pâques correspondait à la célébration de la fête de la guilde des potiers à l'église Saint Michel.

    Cette fête était suivie d'un marché de potiers mais nous sommes encore loin de la fête d'Eimaschen. Aucune citation de cette fête dans les nombreuses sources sur les fêtes luxembourgeoises anciennes. Même le marché n'apparaît pas dans les statistiques anciennes. 

    Ce marché d'Emmaüs est cité pour la première fois dans une lettre du 3 avril 1827.

    Le lundi de Pâques se tient une petite foire, principalement en poterie, en face de l'église Saint Michel, et elle attire un grand rassemblement de monde, surtout d'enfants. (...)  

      On peut supposer que ces enfants étaient attirés par les jouets vendus ou offerts sans doute aux enfants des clients parmi lesquels les sifflets tenaient une place importante comme dans toute l'Europe.

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    Le marché d'Emmaüs perd peu à peu son caractère de marché de potiers pour devenir un marché de bric à brac. Mais avant 1914, beaucoup d'enfants venaient encore y acheter des jouets en argile produits pour beaucoup au village voisin de Nospelt.

    C'est en 1937 qu'à l'initiative d'habitants de la vieille ville, un comité, le comité Alstad, va se mettre en place pour faire renaître la vieille tradition. Un texte luxembourgeois nous dit qu'en 1938, furent vendus les premiers Peckvillercher luxembourgeois depuis 20 ans.

    Le premier de ces "nouveaux" potiers sera Jean Peters de Reckental qui moulera de nombreux modèles avec la terre de Nospelt. Ces sifflets moulés reflètent l'influence des centres voisins allemands ou belges de Drachenfelds, Heinbach ou Raeren.

    Jusqu'à sa mort en 1980, ce sont des milliers de sifflets qui sortiront des mains de cet homme qui travaille le reste de l'année dans une usine de céramique.

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    La forme d'un de ses oiseaux est devenu le symbole du peckvillchen et est produite sans changement jusqu'aujourd'hui.

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    Ils seront même fabriqués avec de la terre à pipe à Andenne en Belgique. Portant souvent le tampon Made in Luxembourg sous le socle, ce peckvillchen a l'honneur d'un timbre en 1981.

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     Bonne fin de week end de Pâques à tous

     

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    Pour plus de renseignements sur Eimaischen: http://www.comitealstad.lu/ le site du comité 

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